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mercredi 25 avril 2012

L'âme en peine


Voilà un petit texte écrit dans le cadre du défi d'écriture sur Babelio dont le thème était Sibérie
L’âme en peine
J’ai l’âme en peine, je suis remplie du froid de la culpabilité. J’ai honte, je n’arrive pas à croire que je suis d’une race remplie de cruauté.  J’ai froid, plus froid qu’il ne le fait en Sibérie. Tant de haine, tant d’histoires en moi. Je regrette ce passé, ces crimes commis par mes ancêtres. Toutes ces disparitions me redonnent froid dans le dos. 

Je lève les yeux. Je vois cette jeune fille dans la glace. Elle semble perdue, désemparée. La glace la rend encore plus glaciale, Son regard est froid, sans émotion. Elle remua, se sentant observée, Elle serra de plus belle le livre contre elle comme pour le protéger. Ou plutôt, était-ce pour se protéger d’elle-même. Elle utilisa le livre comme un bouclier contre le monde qui était au courant des crimes familiaux. 

Qui avait eu l’idée d’enlever cette Anasthasia? Qui l’avait fait disparaître dans cette paisible Sibérie? Qui lui avait pris son identité? Avait-elle trouvé refuge dans cette grande étendue? Avait-elle une descendance? Le mystère serait-il résolu?
La fille devrait-elle se protéger éternellement avec ce livre? Pourrait-elle se regarder à nouveau dans la glace sans frémir de honte et de dégoût? Pardonnerait-elle à ses ancêtres? Je détestais tant ce visage de culpabilité que renvoyait cette inconnue que je trouvais la Sibérie extrêmement chaude.
L’inconnue serra encore de plus près le livre contre elle. Elle semblait le prendre comme un masque pour cacher sa réelle identité. Elle voulait que celle-ci demeure inconnue aux yeux de tous, qu’elle soit perdue comme Anasthasia dans l’immensité de la Sibérie. 

Elle ne voulait pas être découverte. Elle avait l’impression qu’elle perdrait tout si sa véritable nature était découverte. Elle aurait également aimé être soi-même, sans faux-semblants, mais toute cette culpabilité la retenait. 

Elle aurait aimé que le masque soit levé. Elle voulait se délivrer du combat avec soi-même! Elle voulait se délivrer de cette muraille, tromper les façades qu’elle avait établies autour d’elle. Elle voulait alléger les bourrasques qui la retenaient prisonnières. Elle voulait tromper les fusils de toutes ces guerres froides. Elle aurait voulu prendre le Transsibérien et s’échapper de son passé. 

Je la regardais et cette inconnue me faisait peur. J’étais désolée pour elle. Je voulais qu’elle réalise qu’elle ne devait pas souffrir de la cruauté de ses ancêtres. Je ne me reconnaissais pas dans cette jeune. Je cherchai le courage en moi. Je voulais qu’éclate les barrières. Je voulais effacer ce passé tourmenté. Je pris mon courage à deux mains et lançai le livre que je tenais contre moi sur la glace. Je me sentis libérée des pêchés de mes ancêtres. 

©isallysun©